HeartDhamma

DN 2 Les Fruits de la Vie Méditative

Sāmaññaphala Sutta

(Extrait Au Coeur du Dhamma)

 

Un enseignement essentiel du Bouddha, une fondation, expliquant de manière élaborée, son entraînement progressif de l’esprit également connu sous le nom du Chemin à huit rayons des Ariyas, où le Bouddha fait un effort particulier pour souligner le but et les fruits d’une telle pratique et de la vie à la recherche de la vérité.

 

[En cette nuit de pleine lune, nuit de bon augure de l’uposatha, [1] le Roi Ajātasattu de Magadha se sent inspiré et son esprit s’incline vers la recherche de conseils spirituels auprès d’un sage de renommée. Ses ministres lui suggèrent plusieurs enseignants spirituels éminents de l’époque, offres qu’il décline, les unes après les autres en ne retournant aucune réponse. Cependant, l’un de ses ministres, Ajita Kesakambali, demeure silencieux.

Après avoir été interrogé sur la raison de son silence, il répond que le Bienheureux, le Trouveur de vérité, le Bouddha, vit dans son manguier à présent et que si cela convient au roi, il peut lui rendre visite ce soir même. Le roi accepte et décide alors de demander conseil au Bouddha.

Une fois arrivé au manguier, le roi descend de son éléphant et est dirigé vers l’endroit où le Bouddha et les moines sont assis paisibles, en silence. Émerveillé par le calme et décorum de l’assemblée de moines, il approcha le Bouddha et lui rendit hommage.

Le roi pose alors une question, qu’il admet avoir posée à plusieurs autres enseignants. Il explique alors comment leurs réponses lui ont fait mauvaise impression et l’ont laissé dans l’insatisfaction, et que c’est son espoir que peut-être le Bouddha pourrait lui offrir une meilleure explication.]

[Ici, le roi formule sa question…]

 

 

[Roi Ajātasattu]

« Cher Bhante,

Il existe diverses professions et métiers tels que

Des chefs, des barbiers et des savonniers,

Des cuisiniers, des jardiniers et des teinturiers,

Des tisserands, des ouvriers de roseaux et des potiers,

Des traducteurs et des comptables,

Et tous les autres,

 qui ont des professions et des compétences similaires;

 

Ceux-ci vivent par les fruits, directement visibles de leurs professions.

 

Ils profitent joyeusement de ceci.

Leurs mères et leurs pères en profitent joyeusement.

Leurs enfants et leurs épouses en profitent joyeusement.

Leurs amis et parents en profitent joyeusement.

 

Ils peuvent ainsi soutenir la vie spirituelle,

Et offrir aux chercheurs spirituels, errants et brahmanes.

 

Ils se maintiennent dans ce qui est divin,

Dans ce qui a d’heureux résultats,

Dans ce qui conduit aux demeures célestes.

 

« Bhante, est-il possible de révéler,

Un fruit visible de la vie à la recherche de la vérité ?

 

[Le Bouddha]

« C’est possible, Grand Roi.

« Écoutez attentivement

et appliquez votre esprit à ce que je dirai. »

 

[Roi Ajātasattu]

— Oui Bhante, répondit le roi.

 

[Le Bouddha]

L’Éveillé dit ceci:

« Grand Roi,

            (Vient un temps ou,)

Un trouveur de vérité [2] s’éveille dans le monde,

Un Arahant, [3] parfaitement éveillé

Doué de connaissance

et démontrant un comportement vertueux,

Un Bienheureux, qui a compris le monde,

Guide inégalé pour ceux qui cherchent la paix,

Enseignant des Devas et des humains,

Éveillé et exalté.

[…]

Il enseigne le Dhamma qui est

Bon au début,

Bon au milieu,

Bon à la fin.

Dans l’essence et dans le verbe.

Il incarne et resplendit la vie spirituelle

Amenée à perfection et tout à fait pure.

[…]

 

Puis, ce Dhamma est entendu par quelqu’un,

Renaquit dans une certaine famille,

dans un certain pays.

[…]

 

Après avoir entendu ce Dhamma,

Cette personne acquiert la conviction dans le Bouddha.

 

[L’Entraînement Progressif]

 

[… Cette personne décide de marcher le chemin…]

L’un vit,

Maîtrisé et protégé par le pātimokkha

Vivant continuellement dans le comportement vertueux,

Comprenant le danger dans le plus petit égard d’attention,

Entreprenant l’entraînement dans la vertus,

Habilement conduit dans l’action physique et verbale,

Vivant dans la pureté et bon de nature,

Vigilant auprès de ses facultés sensorielles,

Doué de présence et de pleine conscience,

Heureux et content.

 

[I. L’entraînement dans la Vertu]

 

[1. L’Action Sage]

 

[Bon de nature]

 

Comment un chercheur [4] est-il bon de nature?

 

L’un abandonne de faire du mal aux êtres vivants,

L’un s’en détourne,

Sans bâton ni épée.

L’un vit, attentioné et gentil,

Amical et compatissant envers tous les êtres vivants.

Cela constitue sa bonne nature.

 

L’un abandonne l’appropriation de ce qui n’est pas donné,

L’un se détourne de prendre ce qui n’est pas donné.

Ne prenant que ce qui est offert,

Ne s’attendant qu’à ce qui est offert.

L’un vit sans voler, avec la pureté intérieure,

Cela constitue sa bonne nature.

 

L’un abandonne [l’inconduite sexuelle,]

[L’un vit content et en paix,]

[Non-obsédé par l’attraction physique.]

Cela constitue sa bonne nature.

 

[2. La Parole Sage]

 

L’un abandonne le mensonge,

L’un se détourne de dire des mensonges,

L’un est connu pour dire la vérité,

Rempli de vérité,

ferme et digne de confiance,

Pas un décepteur du monde.

Cela constitue sa bonne nature.

 

L’un abandonne la parole blessante,

L’un se détourne de la parole blessante,

L’un ne répète pas ailleurs

Ce que l’un a entendu ailleurs,

Afin de diviser les gens ici.

L’un ne répète pas ici,

Ce que l’un a entendu ici,

Afin de diviser les gens ailleurs.

L’un est un unificateur de ceux qui sont divisés,

Un encourageur de ceux qui vivent à l’unisson.

L’un se réjouit dans l’harmonie,

Se délecte dans l’harmonie,

Se régale dans l’harmonie.

L’un fait l’éloge de conserver la paix et l’harmonie.

Cela constitue sa bonne nature.

 

L’un abandonne la parole grossière

L’un se détourne de la parole grossière,

Parlant avec des mots qui sont polis,

Agréable à l’oreille, bienveillants,

Allant droit au cœur et civilisé,

Inspirants et aimé par la multitude.

Tels sont les mots que l’un parle.

Cela constitue sa bonne nature.

 

L’un abandonne la parole insensée,

On se détourne de parler sans signification.

L’un est un orateur de mots qui sont opportuns,

Factuel et droit au but.

 

Un orateur de Dhamma,

Un orateur de Vinaya.

L’un parle dans le but de se délester du fardeau.[5]

Des mots qui sont appropriés,

Raisonnés, bien définis,

Toujours connecté avec la signification.

Cela constitue sa bonne nature.

 

[3. La Vie sage]

 

L’un se détourne de blesser

Le règne des semences et

Le règne végétal.

L’un est un mangeur d’un seul repas,

Ne mangeant pas le soir,

L’un se détourne de manger aux moments inappropriés.

[…] [6]

 

[Le bonheur irréprochable de la vertu]

 

De cette façon, grand roi,

Pour un chercheur de bonne nature,

Il n’y a aucune crainte en provenance de nulle part,

Puisque l’un est protégé par sa propre vertu.

Tout comme,

Pour un très célèbre roi de la caste gouvernante,

Qui a conquis ses ennemis [dans les quatre directions],

Il n’y a aucune crainte en provenance de nulle part,

Et il vit, protégé par sa propre conquête.

De la même manière,

Pour le chercheur de bonne nature,

Il n’y a aucune crainte en provenance de nul par,

Puisque l’un est protégé par sa propre vertu.

Suivant entièrement ce corpus Ariyan de la nature vertueuse,

L’un fait l’expérience en soi

D’un bonheur complètement irréprochable.

 

De cette façon, grand roi, un chercheur est de bonne nature.

 

[II. L’entraînement dans la méditation]

 

[4. La Conscience Sage]

 

[La Maîtrise des Facultés sensorielles]

 

Comment un chercheur, un gardien de ses facultés de sens?

 

[L’Œil]

Voyant une forme avec l’œil,

L’un ne s’y attarde pas [avec son esprit],

L’un ne s’attarde pas non plus sur aucune de ses caractéristiques.

 

Car si l’un devait vivre sans protéger la faculté visuelle,

La fièvre du désir, l’impatience

et des états dégradants et malsains

accapareraient [son esprit].

 

Ainsi, l’un pratique la maîtrise de soi.

L’un protège sa faculté visuelle.

L’un devient habile en ce qui concerne la faculté visuelle.

 

[L’Oreille]

Entendant un son avec l’oreille,

L’un ne s’y attarde pas [avec son esprit]

L’un ne s’attarde pas non plus sur aucune de ses caractéristiques.

 

Car si l’un devait vivre sans protéger la faculté auditive,

La fièvre du désir, l’impatience

et des états dégradants et malsains

accapareraient [son esprit].

 

Ainsi, l’un pratique la maîtrise de soi.

L’un protège la faculté auditive.

L’un devient habile en ce qui concerne la faculté auditive.

 

[Le Nez]

Sentant une odeur avec le nez,

L’un ne s’y attarde pas [avec son esprit]

L’un ne s’attarde pas non plus sur aucune de ses caractéristiques.

 

Car si l’un devait vivre sans protéger la faculté olfactive,

La fièvre du désir, l’impatience

Et des états dégradants et malsains

accapareraient [son esprit].

 

Ainsi, l’un pratique la maîtrise de soi.

L’un protège la faculté olfactive.

L’un devient habile en ce qui concerne la faculté olfactive.

 

[La langue]

Goûtant une saveur avec la langue,

L’un ne s’y attarde pas [avec son esprit]

L’un ne s’attarde pas non plus sur aucune de ses caractéristiques.

 

Car si l’un devait vivre sans protéger la faculté gustative

La fièvre du désir, l’impatience

et des états dégradants et malsains

accapareraient [son esprit].

 

Ainsi, l’un pratique pour la maîtrise de soi.

L’un protège la faculté gustative.

L’un devient habile en ce qui concerne la faculté gustative.

 

[Le Corps]

Touchant un objet tangible avec le corps,

L’un ne s’y attarde pas [avec son esprit]

L’un ne s’attarde pas non plus sur aucune de ses caractéristiques.

 

Car si l’un devait vivre sans protéger la faculté du toucher,

La fièvre des désirs, l’impatience

et des états dégradants et malsains

accapareraient [son esprit].

 

Ainsi, l’un pratique pour la maîtrise de soi.

L’un protège la faculté toucher.

L’un devient habile en ce qui concerne la faculté du toucher.

 

[L’Esprit]

Conscient d’un objet mental avec l’esprit, [7]

L’un ne s’y attarde pas [avec son esprit]

L’un ne s’attarde pas non plus sur aucune de ses caractéristiques.

 

Car si l’un devait vivre sans protéger la faculté de l’esprit,

La fièvre des désirs, l’impatience

et des états dégradants et malsains

accapareraient [son esprit].

 

Ainsi, l’un pratique pour la maîtrise de soi.

L’un protège la faculté mentale.

L’un devient habile en ce qui concerne la faculté mentale.

 

[Le bonheur irréprochable de la maîtrise de soi]

 

Possédant cette maîtrise de soi (digne des) éveillés,

L’un fait l’expérience en soi

D’un bonheur complètement irréprochable.

 

C’est ainsi qu’un chercheur

est le gardien de ses propres facultés sensorielles.

 

[La Présence et la Pleine Conscience]

 

Comment un chercheur est-il présent et pleinement conscient?

 

L’un est pleinement conscient,

Tout en allant de l’avant et en retournant;

 

L’un est pleinement conscient,

Regardant vers l’avant et regardant devant soi;

 

L’un est pleinement conscient,

Bougeant et étendant [son corps];

 

L’un est pleinement conscient,

Portant le saṅghāṭi, [8]

Son bol et ses robes;

 

L’un est pleinement conscient,

Tout en mangeant, en buvant,

Mastiquant et déglutissant;

 

L’un est pleinement conscient,

En évacuant et en urinant;

 

L’un est pleinement conscient,

Tout en marchant,

Se tenant debout,

En étant assis,

En dormant et se réveillant,

Tout en parlant et en gardant le silence.

 

C’est ainsi qu’un chercheur est présent et pleinement conscient.

 

[Le Contentement]

 

Comment un chercheur vit-il dans le contentement?

 

L’un est heureux avec des robes pour couvrir son corps,

Avec la nourriture de l’aumône pour satisfaire sa faim.

Peu importe où que l’un aille,

L’un ne part qu’en n’emportant ceci.

 

Tout comme les oiseaux,

Peu importe où ils s’envolent,

N’emportent que leurs ailes,

Et volent, avec eux-mêmes comme seul fardeau.

 

De la même manière,

L’un est heureux avec des robes pour couvrir son corps,

Avec la nourriture de l’aumône pour satisfaire sa faim.

Peu importe où que l’un aille,

L’un ne part qu’en n’emportant ceci.

C’est ainsi Grand Roi,

qu’un chercheur vit dans le contentement.

 

[La Solitude]

 

Suivant ce corps de la bonne conduite des éveillés,

Possédant la maîtrise des sens digne des éveillés,

Doué de la présence et de la pleine conscience des éveillés,

Atteint au contentement des Ariyas,

 

L’un trouve un logement isolé,

Dans la forêt,

À la racine d’un arbre,

Sur une colline,

Dans une grotte,

Dans un refuge en montagne,

Dans une cabane isolée,

En plein air,

Ou sur un tas de paille.

Après avoir mangé, au retour de l’aumône

L’un s’assoit les jambes croisées et le corps droit.

Et s’installe, dirigeant son attention à la présence de soi-même.

 

[5. La Pratique Sage]

 

[Délester les Obstacles]

 

Abandonnant le désir [pour les choses extérieures],

Vivant, l’esprit vide de désir,

Son esprit est purifié des désirs incessants. (1)

 

Abandonnant l’hostilité et la colère,

L’un médite avec un esprit débarrassé de toute hostilité,

Avec une compassion sincère envers tous les êtres qui vivent.

Son esprit est purifié de toute hostilité et de colère. (2)

 

Laissant derrière soi la paresse et la morosité de l’esprit,

S’attardant avec un esprit libre de paresse et d’ennui,

Percevant clairement,

Présent et pleinement conscient,

Son esprit est nettoyé de la terne paresse. (3)

 

Laissant derrière lui l’agitation et l’inquiétude,

L’un médite, élevé d’esprit,

Avec un esprit intérieurement calme,

Son esprit est purifié de l’agitation et de l’inquiétude. (4)

 

Laissant derrière soi la perplexité,

L’un médite, confiant,

Débarrassé de l’incertitude concernant ce qui est bon,

Son esprit est purifié de toute perplexité. (5)

 

[…]

 

Tout comme si une personne était endettée, malade,

emprisonnée, en servitude,

en un voyage désert sauvage;

C’est ainsi qu’un chercheur perçoit

Le fardeau de porter ces cinq obstructions mentales en soi.

 

***

Tout comme si l’un était libre de toute dette,

Guérit de sa maladie,

Sortie de prison,

Libéré de l’esclavage,

Étant arrivé sur un havre de paix sur terre;

C’est ainsi qu’un chercheur perçoit

L’abandon des cinq obstacles mentaux en soi.

 

[6. Le Sage Samādhi]

 

[Le Samādhi né du bonheur]

 

[Grandissant] [9] de plus en plus conscients

de la dissolution de ces cinq obstructions mentales en l’un, [10]

La soulagement rejaillit; [11]

De ce soulagement naît la joie dans l’esprit;

Avec un esprit joyeux, le corps devient calme;

Avec un corps calme, l’un éprouve le bonheur;

Et l’esprit heureux devient recueilli.

 

 

[Premier Jhāna]

 

Laissant tomber tous les désirs extérieurs,

Et relâchant tout état mental malsain,

Toujours assisté par la pensée et l’imagination,

Avec l’heureux bonheur

né du lâcher prise.

L’un comprend et demeure

dans le premier niveau de méditation.

 

[Instructions]

L’un plonge, imprègne,

Rempli et infuse son corps

De cet heureux bonheur

né du lâcher prise.

Et aucune partie de son corps

N’est laissé intouchée par cet heureux bonheur

né de lâcher prise.

 

[Analogie du savon]

Imaginez un habile savonnier

qui jetterait un peu de poudre de savon

dans un bol en cuivre.

Il le saupoudrait d’eau

et pétrirait vigoureusement.

Après un certain temps,

Le morceau de savon serait rempli

Et imprégné par l’humidité,

D’un bord à l’autre,

Partout, humecté par cette eau,

S’en toutefois couler.

***

De la même manière,

L’un plonge, imprègne,

Rempli et infuse son corps,

Avec cet heureux bonheur

né du lâcher prise,

Et nulle part dans tout son corps

Ne demeure intouché par cet heureux bonheur

né de lâcher prise.

Ceci un fruit visible de la vie à la recherche de la vérité,

Surpassant et plus exalté que les précédents.

 

[Deuxième Jhāna]

 

Avec l’apaisement de la pensée et de la réflexion,

Avec la tranquillisation intérieure,

L’esprit s’unifie,

Sans la réflexion,

Avec l’heureux bonheur

né du recueillement mental harmonieux,

L’un ainsi comprend et demeure

dans le deuxième niveau de méditation.

 

[Instructions]

L’un plonge, imprègne,

Rempli et infuse son corps,

De cet heureux bonheur

 né du recueillement mental harmonieux,

De manière qu’aucune partie de tout son corps

Ne demeure intouché par cet heureux bonheur

nés du recueillement mental harmonieux.

 

[Analogie du Lac]

Imaginez, un lac profond,

Avec une source sous-terraine jaillissant de l’intérieur,

Sans qu’aucune autre source s’y déverse,

Que ce soit de l’Est ou de l’Ouest,

du Nord ou du Sud.

Sans aucune pluie l’alimentant.

 

De cette source d’eau fraîche

Jaillissant de l’intérieur,

Ce lac deviendrait

immergé, imprégné,

Rempli et infus

par cette eau claire et fraîche.

Et aucune partie dans tout ce lac

Ne demeurerait intouchée

par cette eau de source fraîche.

 

De la même manière,

L’un plonge, imprègne,

Rempli et infuse son corps,

De cet heureux bonheur

né du recueillement mental harmonieux,

De manière qu’aucune partie de tout son corps

Ne demeure intouchée par cet heureux bonheur

né du recueillement mental.

 

Ceci est un autre fruit visible

de la vie à la recherche de la vérité Grand Roi,

Surpassant et plus exalté que les précédents.

 

[Troisième Jhāna]

 

Avec l’apaisement de la [forte] joie,

L’un demeure dans la stabilité mentale,

Présent et pleinement conscient,

Faisant l’expérience de l’aisance dans son corps,

Un état que les éveillés décrivent ainsi :

« La constante présence d’esprit:

Voilà une manière plaisante de vivre.

L’un comprend et on demeure

dans le troisième niveau de méditation.

 

[Instructions]

L’un plonge, on imprègne,

Rempli et infuse son corps,

De cette aisance au-delà de la joie plus forte.

Et aucune partie de tout son corps

Ne demeure intouché par le bonheur

au-delà de la joie [plus forte].

 

[Analogie des Lotus]

Imaginez des lys d’eau,

Des lotus indiens et des lotus blancs…

Certains de ces lys d’eau et lotus sont

né dans l’eau,

grandit dans l’eau,

n’ayant jamais dépassé la surface de l’eau,

nourris, tout en étant complètement immergés.

 

De la pointe de leurs pétales jusqu’à leurs racines,

Submergés,

Imprégnés,

Rempli

et infus par cette eau fraîche,

de sorte qu’aucune partie de ces lys d’eau,

Lotus indiens et lotus blancs ne demeurerait intouché

par cette eau fraîche.

 

De la même manière,

L’un plonge, imprègne,

Rempli et infuse son corps,

avec ce bonheur au-delà de la joie prononcée.

Et aucune partie de tout son corps

Ne demeure intouchée par ce bonheur

au-delà de la joie [prononcée].

 

Voilà un fruit visible de la vie à la recherche de la vérité,

Allant au-delà et plus exalté que les précédents.

 

[Quatrième Jhāna]

 

Sans attachement envers l’expérience de sensations agréables,

Imperturbé envers l’expérience de sensations désagréables,

Avec l’accalmie  

De l’excitation et de la révulsion,

Stable et équilibré,

Purifié par la présence immobile,

 

L’un comprend et demeure

dans le quatrième niveau de méditation.

 

[Instructions]

L’un médite, le corps submergé

Avec la pureté lumineuse

de son propre esprit impeccable.

Et aucune partie de son corps

Ne demeure intouché par cette pureté lumineuse

de l’impeccabilité de son propre esprit.

 

[Analogie du Tissu]

Imaginez qu’un homme était assis

Enveloppé jusqu’à la tête

Avec un tissu blanc étincelant,

De manière qu’aucune partie de son corps

Ne demeurerait intouchée

Par ce tissu blanc étincelant.

 

De la même manière,

L’un médite, le corps submergé

De cette pureté lumineuse

De son propre esprit impeccable,

Et aucune partie de son corps

Ne demeure intouchée par cette pureté lumineuse

de son propre esprit impeccable.

Voilà un autre fruit tout à fait visible

de la vie à la recherche de la vérité,

Allant au-delà et plus exalté que les précédents.

 

[III. L’entraînement dans le discernement]

[7. La Sage Compréhension et

8. La Sage Pensée]

 

[L’apaisement complet des distractions]

 

Avec cet esprit composé et recueilli,

Entièrement lucide et purifié,

Clair et ouvert,

Débarrassé de toute imperfection,

Devenu délicat et malléable,

Droit et inébranlable,

 

L’un dirige et incline son esprit

Vers l’apaisement complet des distractions mentales. [12]

 

L’un comprend [les distractions] telles qu’elles sont réellement :

 

« Ceci est la tension. »

« Ceci est l’augmentation de la tension. »

« Ceci est la libération de la tension. »

« Ceci est la manière de détendre la tension. »

 

L’un comprend [les distractions] telles qu’elles sont réellement :

 

« Ceci est les distractions. »

« Ceci est l’augmentation des distractions. »

« Ceci est la libération des distractions. »

« Ceci est la manière de détendre les distractions. »[13]

 

[IV. La Libération]

[Libération]

 

Observant et comprenant continuellement de cette façon;

Son esprit est libéré,

De l’inclination à s’accrocher aux choses extérieurs,

De l’inclination à la projection dans le future,

Et de l’inclination à la négligence.

 

Dans cette expérience de la libération, l’un sait :

« Ceci est la Libération. »

 

L’un comprend directement :

La naissance [d’états malsains] est surmontée,

La vie spirituelle est vécu,

Ce qu’il fallait faire à été accompli,

Il n’y a plus aucune vanité ici.

 

Voilà encore un autre fruit directement visible

de la vie à la recherche de la vérité.

Et en ce qui concerne les fruits de la vie à la recherche de la vérité,

Il n’y en a pas au-delà ou plus exaltés que ceci.

 

[Refuge]

 

Une fois que cela fut dit,

Le roi Ajātasattu de Magadha s’exclama :

Merveilleux Bhante!

Merveilleux Bhante!

 

Tout comme si ce qui était tombé avait été remis en place,

ou comme ce qui avait été caché fut découvert,

ou comme si le chemin avait été montré  à quelqu’un qui avait été perdu,

ou comme si quelqu’un avait allumé une lanterne dans l’obscurité, pensant:

« Puissent tous ceux doués de vision voir! »

 

De la même manière Bhante,

L’Éveillé a fait démontré

et élucidé le Dhamma d’innombrables façons.

 

Bhante,

Je vais à l’Éveillé comme refuge

au Dhamma

et au bhikkhou saṅgha.

 

Que l’Éveillé me compte

en tant que pratiquant laïc à partir de maintenant,

qui a pris refuge pour la vie.

 

 

[1] Jour d’observance.

[2] Tath Tathāchat.

[3] Araha: Vraiment digne. Ce terme est très souvent utilisé pour décrire une personne pleinement éveillée, qui a fait une fin de l’égoïsme.

[4] Dans cette traduction, til mot « bhikkhu » qui est le Pāḷi mot pour un « moine » est délibérément changé pour le mot « chercheur » pour le bien oF universelté. Til enseigne est généralement adressée aux moinesBut n’importe qui peut entreprendre cette pratique.

[5] L’insatisfaction.

[6] ièmee longue liste décrivant le comportement vertueux est ici abrégée puisque la plupart de la liste concerne les moines.

[7] « Penser » ou « esprit » n’est qu’une autre faculté de sens qui, comme les autres, nous apprenons à se calmer et ne pas s’impliquer ainsi avec elle par la méditation et le lâcher prise.

[8] La robe extérieure d’un moine.

[9]  C’est ce qu’on appelle Dhamma Samādhi. « Collection naturelle » de l’esprit, par opposition à « force one-pointedness ». Cette séquence est peut-être l’un des enseignements les plus importants du Bouddha sur la nature de l’esprit et la méditation. Il illustre très clairement comment le Bouddha a enseigné la méditation et comment entrer dans le bon type de Samādhi.  Il est discuté dans de nombreuses suttas à travers le Pāḷi Canon. C’est le Dhamma. C’est « Comment ça marche ». C’est la nature de l’esprit.  Quand l’esprit est débarrassé des obstacles, il devient heureux. Lorsque l’esprit est heureux, il devient recueilli et clair. Lorsque l’envie est abandonnée, le bonheur est lié à prendre sa place, naturellement.

[10] Tassime pañca nīvaraṇe pahīne attani samanupassato

[11] « Relief » pourrait également être une traduction significative pour « pamojja ».

[12] Āsavakkhaya. Les tendances conditionnées sont profondément enracinées dans la psyché humaine à travers la chaîne de causalité (Paţiccasamupāda). Comportement conditionné et inconscient sous la forme de Aime, Aversions et la négligence (Lobha, dosa, moha) prennent racine dans les coins les plus profonds de l’esprit. Ces graines inconscientes (Saンkhāra) germent en mouvements mentaux, inclinations et tendances habituelles. Ceux-ci sont vus et compris à ce niveau et, surtout, détendu, lâé, abandonné et libéré. Ttendances hese et les mouvements oppriment l’esprit, le plus souvent without (ithout) nous même connaissance. L’esprit, quand il est si pur, n’éprouve rien d’autre que le bonheur du soulagement.  Il est très proche de Nibbāna.

[13] Dhp 372 Pas de méditation sans discernement:

« Il n’y a pas de méditation sans discernement, et pas de discernement pour celui qui médite pas. Mais les méditatifs et les discernants, sont en présence de Nibbāsur.

 

 

 

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